À propos de la création de Heather :
« Mes créations sont très réfléchies. J’y vois l’occasion de raconter mes histoires à travers un vêtement traditionnel inuit du Labrador. »
« J’ai fabriqué mon amauti en adoptant le style unique du Labrador, comme mes aînées l’ont fait avant moi. Il est rouge, une couleur qui symbolise l’importance même des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées. J’ai orné le capuchon de perles de différentes couleurs. Pour moi, ces couleurs représentent différentes femmes. Les fleurs roses représentent les jeunes femmes célibataires et les filles, alors que les fleurs bleues représentent les femmes mariées. Les veuves sont représentées par les fleurs blanches. Au centre de mon amamiutal (pièce de tissu assortie de perles dont est orné le capuchon) se trouve une fleur en perles violettes. Le violet est la couleur préférée de ma mère, donc les fleurs de cette couleur représentent toutes les mères. Mon amauti est également orné de fleurs flottantes qui représentent les femmes et les filles disparues ou assassinées du Labrador, tout particulièrement. »
À propos de Heather Angnatok, Nain, Nunatsiavut
« Je suis une artiste de Nain, Nunatsiavut, Terre-Neuve-et-Labrador. J’ai passé près de 40 ans à exercer un large éventail de pratiques artistiques qui vont de la couture à la céramique. J’ai grandi en regardant ma grand-mère confectionner des vêtements traditionnels. Elle m’a d’abord montré à fabriquer un bonnet au crochet lorsque j’avais huit ans. À 17 ans, je suis passée à la couture de vêtements traditionnels. Deux ans plus tard, ma tante m’a enseigné comment coudre des perles et travailler avec le lainage. Maintenant, je fabrique des atigik (parka de type chandail), des mocassins à perles, des bottes en peau de phoque, des mitaines, des pantoufles à perles et d’autres vêtements traditionnels. »
« J’ai confectionné deux akulik (un style d’amauti) pour les filles de ma communauté à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver du Canada, et j’ai enseigné la couture aux femmes et aux jeunes. »
« Je transforme aussi des plantes traditionnelles pour en faire du thé, des savons et des crèmes, que je vends lors de foires artisanales. »