Shirley Elias
Inuvik, Inuvialuit
« Quand j’étais jeune, j’ai appris à tailler et à coudre des parkas. Mon arrière-grand-mère, Mamie Mamayauq, m’a appris ces techniques et je les ai mises en pratique en jouant et en fabriquant des vêtements pour mes poupées. »

À propos de la création de Shirley

L’amauti des Inuvialuit est normalement assorti d’un capuchon dont le rebord est fait de fourrure de carcajou et de loup, car il s’agit des fourrures les plus durables et les plus chaudes pouvant résister aux rigueurs du climat. La portion de la bordure du capuchon faite en fourrure de loup provient de la partie la plus longue du loup. La fourrure est découpée en petites pièces, qui sont assemblées de façon à ce que les couleurs soient assorties. Pour ce projet, j’ai utilisé de la fourrure teinte de renard roux.

La garniture, connue sous le nom de tresse delta a été réalisée au moyen de minuscules morceaux de biais, qui sont coupés et cousus de façon à créer un motif géométrique.

Certains des outils sont des objets de famille, et j’ai hérité des outils de tannage. L’un d’entre eux était utilisé par mon arrière-grand-mère, Mamie Mamayauq. Je crois que c’est son mari Ilaviniq qui lui a fabriqué. L’autre outil appartenait à ma grand-mère Topsy Ikiuna. Il a été fabriqué par mon arrière-grand-père, Billy Banksland, je crois. Ces outils étaient dotés de poignées en bois de grève, cela veut dire qu’ils ont été fabriqués pendant que mes aïeux vivaient ici, sur le continent.

À propos de Shirley Elias, Inuvik, région désignée des Inuvialuit

Mimirlina est mon nom en inuvialuktun et Shirley Elias est mon nom en anglais. Je suis née et j’ai grandi à Ulukhaktok, dans les Territoires du Nord-Ouest. Mes parents et mon arrière-grand-mère ont émigré de Kittigaaryuit, près de Tuktoyaktuk. Quand j’étais jeune, j’ai appris à couper et à coudre des parkas. Mon arrière-grand-mère Mamie Mamayauq m’a appris ces techniques et je les ai mises en pratique en jouant et en fabriquant des vêtements pour mes poupées.

Wallace Goose, mon père, a été élevé par mon arrière-grand-mère. Elle était toujours présente à la maison quand j’étais enfant. Mamie était couturière lors de l’expédition de Vilhjalmur Stefansson au début des années 1900. Ma mère m’a beaucoup appris également, car elle était elle-même une artiste. Son père s’appelait Billy Banksland et il était guide lors de l’expédition de Vadjimur Stefansson. Ma mère a réalisé beaucoup de qupak. Il s’agit de la délicate garniture qui orne le parka que j’ai confectionné. C’est elle qui m’a transmis ce talent. Plus tard, en grandissant, j’ai commencé à apprendre l’art de travailler avec la fourrure. J’ai appris comment tanner les morceaux de peau et à les assembler, comme sur la bordure du capuchon.