Les discussions ont porté sur les pratiques policières dans les communautés inuites et sur l’objectif commun de maintenir la sécurité des femmes et des enfants inuits.

OTTAWA, le 14 juillet 2020 – Aujourd’hui, Pauktuutit Inuit Women of Canada rend compte de la réunion positive qui a eu lieu vendredi dernier entre la présidente de l’organisation, Rebecca Kudloo, et la commissaire de la GRC, Brenda Lucki. Celles-ci ont discuté des pratiques policières concernant les femmes inuites et de la possibilité de créer un protocole d’entente entre Pauktuutit et la GRC. Brian Brennan, sous-commissaire aux Services de police contractuels et autochtones de la GRC, a également participé à cette conférence téléphonique. 

Au début de l’année, Pauktuutit a publié un rapport (en anglais) intitulé, Addressing Gendered Violence Against Inuit Women : A review of police policies and practices in Inuit Nunangat Ce rapport fait appel à un changement fondamental dans l’approche policière dans le Nord canadien afin de faire face à l’omniprésence et à la gravité de la violence subie par les femmes inuites. 

Plus précisément, le rapport énumère 15 recommandations visant à faire passer les policiers de l’état « d’étrangers de la communauté » à celui d’alliés collaboratifs de la communauté, notamment :

  • la mise en place d’une approche policière culturellement compétente et informée des traumatismes ;
  • la création de comités consultatifs inuits ;
  • l’établissement de protocoles policiers sexospécifiques et la formation des membres de la GRC en matière de violence sexiste ; ainsi que la nécessité de faire en sorte que des agentes soient présentes lors de la prise de dépositions dans les cas de violence contre les femmes; et, 
  • l’adoption générale d’une approche décolonisée fondée sur le savoir et la vision du monde inuit.

« Nous sommes encouragées par notre discussion avec la commissaire de la GRC Lucki, car elle semble avoir une bonne compréhension de nos recommandations policières et un réel désir de les faire avancer concrètement », a déclaré Mme. Kudloo. « Nous sommes également heureuses d’entendre qu’elle est ouverte à l’établissement d’un protocole d’accord entre Pauktuutit et la GRC ». 

« Une communication ouverte est la clé de relations de travail positives », a déclaré la commissaire Lucki. « La téléconférence de vendredi avec Pauktuutit est un excellent exemple de la manière dont la collaboration et le dialogue ouvert peuvent faire progresser les objectifs et les aspirations mutuels. Par exemple, la GRC et Pauktuutit veulent toutes deux qu’un recrutement plus significatif d’Inuits comme policiers et policières et employés et employés se concrétise. Nos organismes veulent également qu’une formation sur les perceptions culturelles devienne un apprentissage obligatoire pour tous les membres de la GRC qui travaillent dans l’Inuit Nunangat ».

Plus précisément, la commissaire Lucki a exprimé son soutien aux appels à la justice spécifiques aux Inuits, reliés au rapport de 2019 sur les FFADA, ainsi que l’importance d’investir dans les soutiens communautaires connexes, tels que l’accès au refuge d’urgence et aux services de sécurité et de santé mentale. Elle a également parlé du travail actuel de la GRC relié au recrutement et à la formation d’un nombre beaucoup plus important de policiers et de policières inuits. 

« Dans l’ensemble, je suis sortie de la réunion avec le sentiment que la commissaire Lucki et moi-même partageons un objectif commun : de vouloir assurer la sécurité des femmes et des enfants inuits. Nous nous sommes maintenant engagées à nous parler régulièrement et je me réjouis de continuer à travailler avec elle afin de réaliser ces réformes essentielles en matière de sécurité et de justice qui auront un impact significatif sur les femmes et les enfants inuits. Ces améliorations constituent un pas dans la bonne direction vers la réconciliation », a déclaré Mme. Kudloo. 

« La GRC a hâte de continuer à travailler avec Pauktuutit ainsi qu’avec nos partenaires qui représentent des communautés autochtones au niveau national, provincial et territorial afin d’être en mesure de répondre aux attentes des Canadiens et des Canadiennes concernant notre service de police.  Nous allons donc améliorer et changer nos pratiques autant qu’il le sera nécessaire », a déclaré Lucki.

Pauktuutit espère également travailler avec les gouvernements territoriaux et provinciaux qui sont responsables pour les services policiers contractuels du Inuit Nunangat. Jusqu’à présent, Pauktuutit a eu une communication préliminaire avec le gouvernement du Nunavut dans le but de s’assurer que les expériences et les recommandations des femmes inuites sont prises en compte dans les politiques et les procédures de police.  

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Pauktuutit Inuit Women of Canada est l’organisation nationale à but non lucratif qui représente toutes les femmes inuites du Canada. Son mandat est de favoriser une plus grande sensibilisation aux besoins des femmes inuites et d’encourager leur participation aux préoccupations communautaires, régionales et nationales en matière de développement social, culturel et économique.

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